#Fraises : Jean-Christophe et Ewelina Lejeamtel
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Le Parc
Portrait de producteur #1
Jean-Christophe et Ewelina : producteurs de fraises
Des fraises bio avant tout
Par une belle journée de septembre, Sophie, Responsable du Rayon Fruits et Légumes, rend visite à Jean-Christophe et Ewelina Lejeamtel, producteurs de Fraises, installés à Le Parc entre Avranches et Villedieu Les Poêles. Leurs fraises viennent garnir l’étal du magasin depuis leurs débuts. Chez Jean-Christophe, les fraises sont une affaire de famille puisque l’exploitation existe depuis 1976. Quand il reprend le flambeau, ce passionné n’avait qu’un objectif en tête : la convertir en production biologique. C’est mission réussie en 2016 après 5 ans de travail acharné et de nombreux essais. Jean-Christophe précise qu’avec les fruits rouges, « on ne maîtrise jamais totalement». Cette production exigeante nécessite un apprentissage perpétuel.
Une attention de tous les instants pour des fraises parfumées
Jean-Christophe couve du regard ses petites protégées plantées en pleine terre sur 2 hectares. En ce mois de septembre, ce sont les dernières fraises « remontantes » de la saison qui ont été plantées l’été précédent. Pour les variétés dites précoces, la plantation s’effectue fin juin et sont récoltées au printemps suivant. Entre 10 et 15 tonnes de fraises sont cueillies à la main chaque année. Plusieurs passages sont nécessaires afin de les récolter lorsqu’elles sont parfaitement mûres. Mara des bois, Anabelle, Cirafine… Jean-Christophe produit plusieurs variétés mais admet une petite préférence pour Gariguette et Ciflorette « pour leur parfum ».
Chercher la petite bête
Les abeilles des ruches en bordure de champ et autres insectes volants
sont nombreux parmi les rangs. Ils semblent apprécier la proximité avec
ces jolies rouges à collerettes. Aussi, pour lutter contre les maladies
et les ravageurs, Jean-Christophe procède à des lâchers d’insectes qui
vont venir se nourrir des nuisibles. Bien que la ferme soit nichée au
cœur du bocage, Jean-Christophe souhaite replanter encore plus de haies
pour favoriser l’installation de ces insectes qu’on appelle
« auxiliaires ». Les abris jouent aussi un rôle de protection mais ici
pas de serres chauffées !! De toute façon, c’est interdit dans le cahier
des charges Biocoop.
Le lien au sol : indissociable de la production biologique
Ewelina précise aussi qu’une des difficultés est de trouver des terres pour assurer une bonne rotation. Chaque parcelle est cultivée un an puis elle est ensuite laissée 5 ans en repos sinon les fraises ne poussent pas… De la phacélie à fleurs violettes est semée. Elle viendra enrichir et fertiliser le sol de manière naturelle en se décomposant. D’autres cultures bio interviennent lors des rotations comme les prairies, des poireaux ou des salades.
Tout le travail du sol et le désherbage se font mécaniquement. « Mon rêve est d’utiliser la traction animale pour travailler mes parcelles » nous glisse Jean-Christophe quand on l’interroge sur ses projets. Aucun doute que cet éternel passionné qui fourmille d’idées arrivera à ses fins…pour le plus grand bonheur des gourmands !