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#Chanvre : paillage, graines et huile : Agrochanvre

De sa graine à consommer telle quelle, son huile ou le paillage issu de sa fibre…le chanvre est une plante aux multiples usages. Cinq chanvrières se partagent la production française, dont l’une d’elles se situe à Barenton. Nous avons rencontré Jean-Paul Salmon, agriculteur et dirigeant de l’entreprise Agrochanvre.


Crédit photos : Jean-Paul Salmon, avec son autorisation pour leur publication.

Une plante valorisée à 100%

Agrochanvre a été créée en 2008 pour produire de la fibre et l’utiliser comme substitut du plastique. En 2010, les agriculteurs producteurs de chanvre se regroupent en association et reprennent l’entreprise. La filière est tellement prometteuse que la plupart s’engagent financièrement dans le projet. Et pour cause, les débouchés sont nombreux. La graine, aussi appelée « chènevis » est valorisée pour l’alimentation et les cosmétiques. La fibre sert pour la papeterie, l’isolation ou les plastiques bio-sourcés, et dans une moindre mesure pour le textile. Le granulat issu de la séparation du bois et de la fibre constitue un excellent paillage pour le jardin ou en litière animale. Même les poussières  créées lors du processus sont valorisées !


Rigueur et savoir-faire

La culture et la transformation du chanvre sont très anciennes. Autrefois, la région de Noyal-sur-Vilaine était réputée pour la fabrication de ses voiles de bateau en chanvre appelées « Noyales ». C’est d’ailleurs avec une autre association bretonne qu’Agrochanvre est partenaire pour la transformation d’huile. « Nous avons développé un véritable savoir-faire et une grande rigueur pour le séchage de la graine » indique Jean-Paul Salmon Cette étape est cruciale pour le goût final du produit. « Une graine trop humide entraîne une acidité qui n’est pas la bienvenue ». Les agriculteurs sont ainsi équipés de remorques spécifiques pour que le chanvre soit bien ventilé dès la récolte.


Une culture locale

Trente agriculteurs sur les 80 que compte l’association cultivent du chanvre bio sur 350 hectares au total. Ils sont tous situés dans un périmètre de 150km autour de Barenton. Le chanvre est semé fin avril/début mai « la terre doit être bien chaude ». En trois semaines, le chanvre va couvrir le sol, ne laissant pas de place aux mauvaises herbes. Mi-juillet les plantes mesurent 2,50 mètres à 3 mètres de haut. Le chanvre est récolté la deuxième quinzaine de septembre. Les graines sont ensuite séchées. La paille est stockée pour être transformée selon les besoins.


"Economique, écologique et éco-responsable"

« D’un point de vue agronomique, le chanvre a aussi de nombreux atouts » indique Jean-Paul. Un hectare de chanvre absorbe autant de CO2 qu’un hectare de forêt soit environ 15 tonnes. La plante n’a besoin de rien pour se développer, même pas d’irrigation. « Nous avons d’ailleurs des partenariats avec les agences de l’eau pour replanter du chanvre sur les zones de captage ». Son système racinaire très profond structure le sol : « Lorsqu’une céréale est cultivée après le chanvre, nous n’avons même pas besoin de labourer ! ». La seule contrainte est la maîtrise du taux de THC qui doit être inférieur à 0,02%. Il s’agit des substances psychotropes qui différencient le chanvre du cannabis. Pour ce faire, la Communauté Européenne  a mis en place une règlementation stricte : liste de variétés autorisées, semences certifiées, déclaration des surfaces…


La filière chanvre a de beaux jours devant elle, en témoignent les nombreux projets que mène l’association avec ses partenaires. « Nous avons voulu créer une filière où tout le monde s’y retrouve, notamment les producteurs » conclut Jean-Paul.



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